• Le sable se lève

    A chaque foulée.

    Le temps s'achève

    La terre se tait,

    Et libère les jambes

    Tantôt entravées

    Du coursier arabe.

    L'horizon disparaît.

    Entre terre et ciel

    N'existe plus d'océan.

    Juste le fard tellurique

    Qui s'envole tout à coup,

    Juste un chemin

    Qui s'élève

    En direction du soleil.

     

    Galop


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  • Il était un cavalier

    Sur un cheval gris,

    Lancé au galop.

     

    A une hauteur,

    Que l'on ne peut qualifier

    Qu'entre terre et ciel.

     

    Cavalier


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  • Sa foulée dans les sentiers

    Levait la poussière rousse

    Du sol forestier,

    Sous l'étoffe noire en mousse.

     

    Son souffle ardent

    Où se mirait le fief cosmique

    Argentin et tremblant,

    Brûlait l'éther anthracite.

     

    Ses longs crins noirs sinueux

    Portés par les vents orageux

    S'ornaient de lierre tombant

    Et de gouttes en argent.

     

    Sa robe de velours et de jais

    Devint ombre noctambule

    Parmi les arbres embrasés

    D'ultimes couleurs du crépuscule.

     

    Ses grands yeux arabisants

    Où s'engoufre le bleu des nuits

    L'or natif et le diamant

    Furent l'écrin d'une vie.

     

    Perséphone

     


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