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Épona
Sa foulée dans les sentiers
Levait la poussière rousse
Du sol forestier,
Sous l'étoffe noire en mousse.
Son souffle ardent
Où se mirait le fief cosmique
Argentin et tremblant,
Brûlait l'éther anthracite.
Ses longs crins noirs sinueux
Portés par les vents orageux
S'ornaient de lierre tombant
Et de gouttes en argent.
Sa robe de velours et de jais
Devint ombre noctambule
Parmi les arbres embrasés
D'ultimes couleurs du crépuscule.
Ses grands yeux arabisants
Où s'engoufre le bleu des nuits
L'or natif et le diamant
Furent l'écrin d'une vie.
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