Quand j'écris, elle s'invite aussitôt.

Que veux-t-elle sinon m'inspirer?

Me faire nargue: la beauté en elle

Réside, sans qu'elle n'ait à composer!

Photo by Thuringwethil

Une fois endormi,

Il ne pense plus,

Il médite.

Une fois endormi,

Il ne voit plus,

Il rêve.

Une fois endormi,

Il ne bouge plus,

Il pose.

Photo by Thuringwethil

Dans la nuit, deux héliodores.
Y reste t-il une lueur d'indifférence
Ou la nuit deçà les dévore;
Quand le noir se fait intense?

Il aime rester assis sur le vieux piano
A contempler l'obscurité de minuit.
Confier aux étoiles ses fardeaux;
La rancune de ses neuf vies.

Quand le matin borde l'horizon de fleurs blanches,

Une nymphe indomptée cueille les regards.

Se mire sur sa pèlerine en velours noir

L'empyrée incertaine. Gris ou bleu pervenche?

Comme deux jades où s'égare le soleil

Ses yeux se posent sur nous, mortels.

Quel est son souhait; que l'heur se réveille

Ou qu'elle demeure toujours aussi belle?

Photo by Thuringwethil

De mon pelage noir

De mes deux opales d'or

Dans le salon du manoir

Je pose encore et encore.

Sur le vieux piano

Où flétrissent des fleurs

Je m'énivre d'un morceau

Dont la litanie charme mon coeur.

Quand la fatigue me prend

Je m'étends de tout mon long

Sur la feutrine du divan;

Puis les jours ainsi s'en vont.